.jpg)
La désignation de Mohamed Ould Bilal à la tête du parti El Insaf intervient à la veille d’un dialogue politique inclusif annoncé comme imminent, dont les acteurs nationaux attendent un consensus à même de consolider la démocratie, la stabilité institutionnelle et l’égalité citoyenne en Mauritanie. Ce contexte confère à ce choix une portée politique particulière, au-delà d’un simple réaménagement partisan.
Ancien ministre à plusieurs reprises, puis Premier ministre, Mohamed Ould Bilal a occupé les sommets de l’appareil étatique sans jamais voir son nom associé à des scandales financiers ou à des soupçons de mauvaise gestion. Cette constance dans la probité a progressivement bâti une crédibilité personnelle devenue aujourd’hui un capital politique précieux, à un moment où la confiance entre citoyens, partis et institutions demeure fragile.
Son passage à la tête de plusieurs structures et établissements publics stratégiques a confirmé son profil de gestionnaire rigoureux. Méthode, discipline et respect strict des procédures ont marqué son action, installant une culture de responsabilité et de retenue dans des secteurs souvent exposés aux pressions politiques et aux logiques clientélistes.
Pour ses soutiens, cette trajectoire explique largement le choix porté sur sa personne. À l’approche d’un dialogue national censé jeter les bases d’un nouveau consensus politique, Mohamed Ould Bilal apparaît comme une figure de stabilisation et de rassemblement, capable de contribuer à un climat de confiance entre les différentes sensibilités politiques et sociales.
La dimension morale de son engagement, nourrie par une religiosité discrète et une formation d’ingénieur privilégiant la rationalité et l’anticipation, renforce l’image d’un responsable peu enclin aux surenchères. À rebours des postures de confrontation, il incarne un style fondé sur la mesure, la retenue et la recherche de compromis durables.
L’enjeu central reste désormais la capacité à traduire ce capital de crédibilité en dynamique politique concrète. À la tête d’un parti appelé à jouer un rôle déterminant dans le dialogue inclusif à venir, Mohamed Ould Bilal est attendu sur sa faculté à contribuer à l’émergence d’un consensus national de nature à affirmer la Mauritanie dans la voie de la démocratie, de la stabilité et de l’égalité entre citoyens.
Son arrivée à ce poste marque ainsi moins un tournant idéologique qu’un pari assumé sur la crédibilité et l’exemplarité, dans un moment politique où ces valeurs constituent, plus que jamais, un enjeu central.
