Par la présente étape de traitement du dossier de la corruption et de la gabegie, la Mauritanie arbore, à l’ère du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, un tournant honorable au cours duquel la justice répond présent à l'appel de la vérité et ouvre l'horizon large au satisfecit du peuple ; Un peuple mauritanien qui a longtemps souffert d’une absence de justice doublée de celle de la défaillance de construction d’un pays longtemps à l'abandon, et incapable de s’inscrire dans le processus de renaissance et d’orientation de ses ressources vers des politiques d’émancipation et de développement, à l’instar de ses voisins
C’est, en effet, la concrétisation d'une «promesse» que le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a fait au peuple mauritanien lors de sa campagne électorale à la présidentielle de 2019, à savoir la consécration totale de la séparation des trois pouvoirs, pour permettre à chacun d’eux de remplir sa mission en toute indépendance, impartialité, rigueur, et en total respect des règles légales et règlements en vigueur.
Il n'y pas de doute que les premiers signes annonciateurs de la tenue de cette promesse s’étaient, tout au début du mandat, concrètement manifestés sur le terrain lors du conseil de ministres du premier Gouvernement entrée en fonction. Le Président de la République s’adressant aux ministres, avait littéralement déclaré : "Chacun de vous sera responsable de la politique de son département, sans ingérence, ni pressions, ni orientation. Mais en retour, il sera le seul à répondre de toute mauvaise gestion ou échec. "Chacun sera seul responsable de la réussite de son département gagnant de récompense, ou de son échec répondant et s’exposant aux sanctions.
Vu la perspicacité de cette logique qui fut louée, en interne, par le peuple et par l’extérieur qui suit de près le développement de la scène nationale, a défini puis donné lieu à l’étape suivante. La constitution d’une commission parlementaire chargée d'enquêter de manière indépendante sur les dossiers gravissimes de la gabegie et de la corruption vit alors le jour. Ladite commission fut été elle aussi largement saluée en premier par le parlement lui-même qui avait auparavant perdue la boussole et était devenu une simple chambre de résonnance.
Réussissant, sitôt constituée, un tour de main inattendu, la commission a abattu un rapport accablant qu’elle transmit après débat à la police des crimes économiques, chargée d’enquêter en harmonie avec la loi et en respect des procédures sur les délits et crimes économiques.
A cet effet, des ministres et un Premier ministre dont les noms avaient été cités dans les dossiers épluchés furent dispensés de leurs fonctions pour se consacrer à leur propre défendre contre les accusations qui pourraient peser sur eux. Une décision de haute teneur qui a été elle aussi bien accueillie par le peuple qui aspire à voir les pilleurs de ses biens devant la justice pour répondre de leurs forfaits, et au monde qui suit avec grand intérêt le développement de ce processus en cours vers l'indépendance du pouvoir judiciaire en Mauritanie.
Enfin, la troisième étape qui suit ces jours-ci son chemin, renforce ce choix démocratique et cette orientation qui révèle la volonté de «continuer» sans entraves à laisser le pouvoir judiciaire mener à bien sa mission, de manière indépendante loin de toute influence extérieure, ingérence, orientation ou pression de quelque nature que ce soit et en particulier de celles habituelles qui s’ingèrent dans toute prise de décisions.
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l'information et de communication, Porte-parole officiel du Gouvernement, Sidi Ould Salem, l'a confirmé dans une déclaration : "Le dossier de l'enquête sur les affaires de corruption est en cours de traitement entre les mains de la justice, seule habilitée à en parler. "
A travers cette déclaration faites aux médias, il se confirme une fois de plus que la promesse du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, de consacrer l'indépendance de la justice est une décision irréversible et qu’en conséquence, le dossier de l'enquête sur les affaires de corruption et de gabegie sont désormais entre les mains de la seule la justice.
Et comme, dit-on "l'accusé est présumé innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit prouvée", le pouvoir judiciaire accomplit son travail, sans restrictions, ni orientations ou pressions de la part d'une quelconque partie, afin de parvenir à la vérité et prononcer un jugement équitable à l’endroit de ceux dont l’implication dans un ou plusieurs dossiers de corruption est confirmée. Des répercussions que ce provoque à l’extérieur, ni considérations aux différentes réactions que suscite la rue, la presse et les différents médias sociaux.
Il demeure incontestable cependant que malgré la tentative désespérée de certains à de minimiser l'importance de cet cheminement vers le procès des auteurs d’actes de corruption et de gabegie, cela répond bien à une aspiration profonde du peuple mauritanien, qui a souffert et souffre encore de la dilapidation des ressources du pays par ceux, en qui ils avaient placé sa confiance, ses fils, leur conférant les distinctions les plus hautes et les positions les plus sensibles. Alors ils ont trahi sa confiance, gaspillé ses richesses les offrant aux trusts et cartels internationaux, mines, pétrole et poissons, pour n’en gagner que des miettes en guise de dessous de table.
N’est il pas indiqué, par simple logique de patriotisme, d’encourager aujourd’hui et de soutenir l’indépendance du système judiciaire dans sa nouvelle procession vers le rétablissement de la justice ?
N’est-il pas, aussi, opportun de rejeter tous recours aux stéréotypes du passé qui ont longtemps servi d’écrans protecteurs aux corrompus et gabegistes, détruit le rêve d'indépendance de l'état de droit et de justice, et empêché de mettre en avant la compétence, l'intégrité et la loyauté envers la patrie ?